Voyez aussi Traces d'Histoire de la ge1ographie du delta du Mékong au-travers de 160 ans.
Le delta est la pointe extrême Sud du Vietnam, au Sud-Ouest de Hồ Chí Minh Ville, qui est sur un autre bassin hydrographique. Le Mékong entre au Vietnam par deux branches: D'une part le Premier Fleuve (Tiền Giang), qui prend plusieurs noms au long de son trajet, entre à Vĩnh Xương et suit son cours par Cao Lãnh, Sa Đéc, la patrie de Marguerite Duras, passe près de Cái Bè et à Mỹ Tho avant de se jeter dans la mer, et le fleuve Bassac (Hậu Giang), qui arrive du Cambodge juste au Nord de Châu Đốc, et qui passe devant Long Xuyên, Cần Thơ et près de Sóc Trang avant de se jeter à la Porte de Đình An.
La vie dans la campagne est très orientée autour de la rivière et de ses innombrables canaux et tributaires. Non seulement la pêche est une activité majeure de la région, elle se pratique essentiellement au filet, et souvent à l'échelle d'un village, mais depuis quelques décennies, les habitants du delta ont commencé à élever des poissons en cage flottante, d'abord à An Giang, dans le Nord du Bassac, et maintenant de plus en plus vers l'aval. L'évolution la plus récente est l'aquaculture en bassins, que ce soit des crevettes, tôm càng ou tôm sú, des crabes et maintenant plusieurs variétés de poissons. Le paysage des berges commence à en être profondément changé dans les lieux d'aquaculture.
Le fleuve et ses tributaires forment un maillage serré de voies d'eau, dont près de 25,000km sont naviguables par des bateaux de plus de cent tonnes dans le delta seul, plus de dix fois la longueur des routes terrassées. Du coup les marchés sont tous près de la rivière, et dans la partie transBassac, à l'Ouest, ils sont encore souvent à flots sur la rivière elle-même, que ce soit des marchés de gros comme celui de Cái Răng à Cần Thơ ou des marchés de détail voire de village comme à Trà Ôn.
Enfin, tous les métiers attenant à la vie fluviale sont représentés le long des berges, où on trouve entre les producteurs agricoles, les séchoirs à fruits et les colonnes de sucreries de canne artisanales des mécaniciens, des chantiers navals de bateaux en bois et des cales sèches.
Près de la moitié du delta, au Nord de Cần Thơ, est fréquemment inondée autour de l'équinoxe d'automne quand l'eau douce n'a pas de pente pour s'évacuer vers la mer, et l'autre moitié du delta est moins inondée mais de plus en plus sujette à l'envahissement d'eau salée de la mer. Les paysages sont donc très variés, allant de la rizière ouverte à la mangrove en passant par les palmeraies. L'altitude moyenne du delta est tellement basse que non seulement on sent la marée mais le courant du fleuve s'inverse quotidiennement jusqu'à Châu Đốc.
À gauche, le Nam Bộ Boutique Hotel, encore les pieds au sec, de justesse.
Le delta produit plus de la moitié de la production agricole du Vietnam, et est appelé le “grenier à riz du Vietnam”. C'est une région très agréable à vivre, avec une nature généreuse et des habitants charmants. La menace que le changement climatique fait peser sur elle par le biais du niveau de la mer la rend d'autant plus précieuse aujourd'hui.
Il y a des moustiques dans le delta, mais relativement peu, puisque l'eau est typiquement courante et non stagnante, et moins encore à bord, puisque nous sommes à l'écart des berges. Nous conseillons cependant aux passagers d'employer un produit anti-moustique, et à bord, de dormir avec la porte et la fenêtre fermées pendant la saison des pluies.
Les araignées et autres arachnides sont communs dans le delta. Ils peuvent être grands, mais sont typiquement sans danger, les plus grands qu'on voie couramment piègent des insectes dans leurs toiles que l'on peut voir entre des branches ou des bambous, ou entre des fils électriques. On trouve des scorpions, qui peuvent causer des gonflements douloureux.
Il peut y avoir de petites sangsues dans les rizières, qui peuvent s'attacher à la peau. Bien que ce soit rare et que nous n'entrions pas dans les rizières elles-mêmes mais restions sur la terre ferme, les passagers devraient simplement enlever leurs chaussures au retour à bord et s'inspecter les pieds. S'il devait y avoir une sangsue, ne l'arrachez pas, mais informez simplement un membre d'équipage qui prendra soin de vous. Si on s'en occupe bien, elles sont inoffensives.
Un autre risque potentiel est le Paederus, proche de la mouche de Nairobi, qui peut sortir avec la pluie. Bien qu'il ne pique pas, il peut causer des cloques locales sévères sur la peau si on l'écrase ou s'il se sent menacé, donc vous devriez simplement le souffler. Les paederi peuvent faire un à deux centimètres de long, leur démarche est fluide mais ils peuvent passer pour des fourmis, et ils sont attirés par la lumière.
La volaille est élevée de façon extensive dans le delta, ce qui a été un des vecteurs de propagation de la grippe aviaire, et bien que cette maladie ait jusqu'à présent échoué à dégénérer en une pandémie humaine, elle est toujours présente dans le delta. Nous recommandons à nos passagers de simplement éviter le contact avec la volaille et son habitat si ils en croisent.
Les chiens domestiques peuvent à l'occasion défendre leur territoire ou celui de leur maître, et une morsure peut arriver. Comme il y a un risque faible mais réel de rage, en cas de morsure, nous conduirons le passager à un hôpital à son arrivée pour un traitement anti-rabique dans les 24 heures.
Nos trajets classiques sont essentiellement entre Cần Thơ sur le Bassac et Cái Bè près du premier fleuve, et croisent un premier effluent, le fleuve Cổ Chiên, mais en restant essentiellement sur la rivière Măng Thít, plus petite et plus sinueuse et sur les canaux Nicolaï et Chợ Lách, pour rester très près de la vie autour de la rivière.
Nous effectuons aussi des trajets hebdomadaires sur deux nuits, parfois jusqu'à Châu Đốc, une occasion de connecter avec le Cambodge, mais aussi d'apprécier les ambiances du grand fleuve.
Vous pouvez aussi construire votre propre itinéraire, et affréter un de nos bateaux pour votre famille ou vos amis.